Le Belem est un trois-mâts barque en acier, de taille modeste, construit à Nantes en 1896, à la fin de l’âge d’or des grands voiliers. Après une carrière de navire de commerce, il deviendra yacht de luxe (ce qui le sauvera des ferrailleurs), puis navire-école. C’est aujourd’hui le plus ancien des grands voiliers encore en activité.
Avertissement : ce travail historique sur le Belem est « en cours » et est continuellement mis à jour. Il comporte des omissions et sans doute des erreurs. Autant que possible, les sources (hélas trop souvent contradictoires) sont toujours citées, surtout si l’information n’a pas été recoupée par ailleurs. Si vous avez des informations ou documents relatifs à l’histoire du navire, n’hésitez pas à prendre contact avec moi.
L’utilisation de ces textes à fins pédagogiques (opération Classes Belem et autres projets scolaires) ne nécessite aucune autorisation de ma part, à la condition exclusive d’en créditer l’auteur. Bonne lecture ! — Laurent.
L’armement Crouan. L’armateur nantais assurait, pour le compte du chocolatier Menier, le transport du cacao venant du Brésil et du sucre des Indes Occidentales.
1896, la naissance. Le Belem fut construit en moins de sept mois aux chantiers Dubigeon, à Nantes, pour le compte de l’armement Crouan.
1896-1897, premier voyage. Sous les ordres du capitaine Lemerle, le Belem part le 31 juillet pour Montevideo, où il doit prendre un chargement de mules pour la ville de Belém. Hélas, arrivé à bon port, un incendie ravage la cale et tue toutes les mules. Le navire doit rentrer à Nantes pour d’importantes réparations.
1897, second voyage. Sous les ordres du capitaine Rioual, le Belem effectue le même parcours qu’à son voyage inaugural, mais cette fois, il livre avec succès à Belém sa cargaison de mules et de moutons, et il ramène à Nantes le précieux cacao du Parà.
1897-1898, troisième voyage. Sous les ordres du capitaine Dolu, le Belem part pour Buenos Aires, via Cardiff, puis fait escale à Belém sur la route du retour.
1898, quatrième voyage. Toujours sous les ordres du capitaine Dolu, le voilier fait de nouveau voyage à Buenos Aires avec escale au retour à Belém. Se préparant à son 5e voyage, il est abordé par un vapeur anglais en rade de Saint-Nazaire.
1898-1899, cinquième voyage. C’est le dernier voyage du capitaine Dolu avant sa retraite. Nantes-Belém-Martinique-Nantes.
1899-1900, du sixième au huitième voyage. Le capitaine Chauvelon est nommé commandant du Belem, mais une suite d’aléas et de contre-temps l’empêche de diriger le navire.
1901-1902, les trois premières campagnes de Chauvelon.
8 mai 1902, la catastrophe de la montagne Pelée. Le Belem est présent à la Martinique lorsque le volcan détruit Saint-Pierre.
1907-1908, l’intermède Demange. Après la liquidation de l’armement Crouan, le Belem passe brièvement sous les couleurs de l’armement Demange Frères, sur leur ligne de Cayenne.
1909-1914, les années Fleuriot. Le navire change d’armateur, mais garde toujours son capitaine, et continue à desservir la Guyane et les Antilles.
La trente-deuxième et dernière campagne. Du 6 septembre 1913 au 31 janvier 1914, le Belem effectue sa dernière campagne au commerce. Il doit changer de pavillon à son retour des Indes Occidentales.
Le yacht du duc de Westminster. Racheté par les Anglais, le Belem subit de profondes transformations pour convenir à sa nouvelle destinée : yacht de grand luxe.
Fantôme II. Sous ce nouveau nom, le Belem, acheté par le propriétaire de la célèbre brasserie irlandaise, va parcourir le monde entier.
Oublié à quai, le beau voilier attend de meilleurs jours.
Giorgo Cini. Le Fantôme II est racheté par la fondation Cini pour servir de bateau-école.
1979, le retour en France. Grâce à l’aide financière des Caisses d’épargne, le Giorgio Cini est racheté.
Le trois-mâts école français Belem. Grâce au mécénat des Caisses d’épargne et de la Marine nationale, le navire est restauré et peut reprendre la mer en tant que voilier-école ouvert à tous.
© 2001-2011 Laurent Gloaguen | dernière mise à jour : octobre 2016 | map | xhtml valide.