Après avoir été abordé au mouillage en face de Saint-Nazaire par un navire à vapeur anglais le 14 novembre, le Belem est immobilisé 15 jours pour réparations des avaries.
Toujours commandé par le capitaine Dolu, il repart directement pour Belém le 1er décembre. Il fera ensuite route pour la première fois vers la Martinique où il prendra une cargaison de sucre et de tafia pour Nantes.
Étant arrivé à l’âge de la retraite, le capitaine Dolu, troisième commandant du Belem, pose définitivement son sac à Nantes.
« Il dut rentrer au bassin de Penhoët pour se réparer, n’en ressortant que le 1er décembre pour le Pará qu’il atteignit en quarante-cinq jours, repartant au lest pour la Martinique le 8 février 1899. Il mouilla sur le plateau des sondes de Saint-Pierre par vingt-huit mètres de fond le 1er mars, subissant une quarantaine de trois jours comme provenant d’un pays contaminé. La guerre avait éclaté entre les États-unis et l’Espagne, obligeant celle-ci a rassembler sur la rade de Fort-de-France ce qu’il lui restait de sa flotte en déroute et le Belem, qui devait charger à la pointe Simon, ne put approcher que le 8 mars ; l’usine Simon mit plus d’un mois à le charger de sucre et de tafia.
Le 28 mai 1899, le capitaine Dolu amarrait son navire aux Salorges de Nantes et mettait définitivement sac à terre, après une vie bien remplie, toute d’honneur et de travail, et trente années de navigation. » [LAC.]
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