The Journal-Pioneer, journal de l’île du Prince-Édouard, nous apprend que le commandant Jean-Pierre Boin était en voyage d’études au Canada, missionné par la Fondation Belem.
L’île du Prince-Édouard est la plus petite province du Canada. Elle est longue de 224 kilomètres et large de 6 à 64 kilomètres. Le climat y est tempéré et la moitié des terres sont cultivées, surtout de pommes de terre, ce qui vaut à l’île son surnom de “province-jardin”. L’île se trouve dans le golfe du Saint-Laurent et est séparée du continent par le détroit de Northumberland. Depuis 1997, elle est reliée au Nouveau-Brunswick par le pont de la Confédération, long de 13 kilomètres.
Jean-Pierre Boin a notamment rencontré à Summerside le comité local d’organisation des festivités du 400e anniversaire de l’Acadie. La Fondation était déjà en relation avec la Société Nationale de l’Acadie et l’association française Les Amitiés Acadiennes depuis deux ans.
Les organisateurs du 400e anniversaire de l’Acadie souhaitent le Belem à titre d’invité d’honneur des manifestations.
L’éventuelle arrivée du Belem au Canada pourrait correspondre avec le rassemblement d’une quarantaine de grands voiliers (Tall Ships Challenge®, ASTA) à Halifax (capitale de la province de Nouvelle-Écosse) du 28 juillet au 2 août 2004.
Par ailleurs, nous savons que le Bluenose II sera du 26 au 29 juin à Summerside.
À suivre…
Quelques mots sur l’Acadie…
C’est en juin 1604, que Pierre Dugua, Sieur de Mons (Royan), qui avait reçu le titre de “lieutenant général du pays de la Cadie” du roi de France, établissait la première colonie française en Amérique, sur l’île de Sainte-Croix dans la baie de Fundy. Accompagné de Samuel de Champlain, Jean de Biencourt (dit Poutrincourt) et d’une centaine de colons français, il fonde l’Acadie, la première tentative de colonisation du Nouveau Monde. (Cette première colonie se déplacera à Port-Royal en 1605, et à Québec en 1608).
Ce sont surtout des Poitevins et des Basques qui partent vers le Nouveau Continent. Après de longues disputes avec l’Angleterre, la France signe en 1713 un traité (traité d’Utrecht) qui lui donne juridiction sur l’île Saint-Jean (île du Prince-Édouard, où elle établit une colonie permanente en 1720) et l’île Royale (île du Cap-Breton) mais qui cède la Nouvelle-Écosse continentale (l’Acadie) aux Britanniques.
Les Acadiens de Nouvelle-Écosse continentale tombent alors sous contrôle anglais. Plusieurs refusent de prêter serment d’allégeance à l’Angleterre, qui décide en 1755 de mettre un terme à cette résistance passive. C’est la déportation (le Grand Dérangement). Les quelque 12 000 Acadiens de ce territoire sont violemment poussés à migrer un peu partout aux États-Unis (Louisiane) et dans l’est du Canada (les provinces maritimes). Le Nouveau-Brunswick, l’île Royale, et l’île du Prince-Édouard en accueillent un grand nombre. Certains autres Acadiens prendront aussi le chemin de la France.
L’Acadie compte aujourd’hui plus de 300 000 Acadiens et Acadiennes fiers de leurs origines, dont les deux tiers sont établis au Nouveau-Brunswick.
Suggestion à la Fondation Belem
Si le Belem pouvait pousser dans le golfe du Saint-Laurent jusqu’à l’île d’Anticosti (longue de 225 km sur une largeur de 56 km), surnommée l’île aux Naufrages, et mouiller à Port-Menier, le navire renouerait ainsi avec son passé, lorsqu’il transportait le cacao pour les usines Menier à Noisiel… L’armement Fernand Crouan était à l’époque très lié à la famille Menier (les noms de ses autres voiliers en témoignent, Émile-Menier, Noisiel, Claire-Menier).
Les frères Henri et Gaston Menier avaient acheté l’île vers 1895 (pour 125 000 $), à l’époque de la construction du Belem, afin d’y pratiquer la chasse et la pêche. Ils ont donné le nom de la famille au port de l’île : Port-Menier.
À partir de ce moment et jusqu’à sa mort en 1913, Henri Menier investira des ressources financières considérables dans le développement de l’île et prendra des décisions qui changeront radicalement et définitivement le portrait d’Anticosti. Il développe d’abord le village d’English Bay qu’il rebaptise Baie-Sainte-Claire en l’honneur de sa mère. Puis, après quelques années, il déménage ses installations à la baie Ellis où il fonde un nouveau village qui deviendra Port-Menier. Menier y construit une somptueuse villa, au coût de 130 000 $, où il séjournera lors de ses visites à l’île. En son absence, Menier laisse la gestion de l’île à Martin Zédé qui y développe la coupe de bois, l’agriculture, la pêche et la mise en boîte du homard et du crabe créant ainsi une certaine prospérité pour les habitants de l’île. Cependant, l’intervention la plus extravagante et la plus marquante d’Henri Menier à l’Île d’Anticosti est certainement l’introduction de plusieurs espèces animales dont le cerf de Virginie qui constitue, encore aujourd’hui, une des principales richesses de l’île. À la mort d’Henri Menier, en 1913, son frère Gaston continuera, de façon moins intensive, le développement de l’île. On lui doit entre autres choses la construction de plusieurs pavillons de chasse et de pêche et le développement du tourisme lié à ces activités.
Réseau des Sociétés d’Aide au Développement des collectivités du Québec : Histoire d’Anticosti.
> Liens :
Atlas du Canada.
Histoire de l’Acadie.
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Un gros doute quant aux dates, le Belem est attendu à Brest 2004 et si par hasard la Fondation boycotte Brest cela serait ressenti comme un affront suprême pour la cité du ponant et pour les participants de ce rassemblement. Reste à souhaiter que la Fondation Belem ne se confonde pas trop avec l’intérêt unique les caisses d’épargne.
Les dates que j’indique ne sont que des conjectures. Et si il y a vraiment étude du projet au sein de la Fondation, la décision définitive n’a pas été prise. Prendre donc cet article avec toutes les réserves qui s’imposent.
Cette information vient conforter la rumeur qui circule dans le cercle d’ anciens stagiaires depuis le retour du Belem de son Odyssée. Ayant échangé sur le sujet avec Denis Buton le responsable maritime de l’organisation Brest 2004, ce dernier n’a aucune information sur le souhait du Belem de participer à Brest 2004, et n’a jamais entendu parlé des rumeurs sur la présence du Belem au Canada en 2004, affaire à suivreÂ…Â…. Et je réitère mon souhait que le Mécène ne se trompe pas de lieu.
Bonjour,
Les termes de Jean Louis sont un peu durs et, dans la vie, il faut savoir partager.
Les Acadiens attendent un signe fort de la France pour les 400 ans de la présence française.
Nous leur devons bien cela.... et puis Brest aura, certainement, bien d’autres grands voiliers....
"Intérêt unique des Caisses d’Epargne" vous dîtes.... en tant que retraitée de cette honorable vieille dame, je me félicite qu’elle ait sorti ce bâtiment d’un oubli certain et pour ce qui est de son intérêt ?!.....
Pour l’instant, ce cher Belem remue les foules, ici, à Bordeaux.
Salutations.
Le BELEM est un magnifique bateau, construit à Nantes en 1896. Je viens de mettre sac à bord, pour un stage sous le commandement de Jean - Pierre BOIN. La suggestion de nos amis Acadiens est fort sympathique, quant aux priorités, il est bien norm&al, semble-t-il, que la Fondation puisse les arbitrer, en toute conscience.
Bertrand Ogerau - Solacroup, Bordeaux, le 13 avril 2004
looking for history on my great grandfather jean louis domalain . sailed to n.f.l.d .circa 1875 et his brother agustus marie around 1900...
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Looking for info. on Jean Louis Domalain, French Navy,seaman,.
Born @ Binic,sept/30/1860, Married in nfld,July/25/1880.
He would have sailed to nfld between 1876-1880.
Eh bien, oui il viendra au Canada et très bientôt!! Non pas pour le 400enaire de l'Acadie mais pour celui de la fondation de la ville de Québec!! J'ai eu le plaisir de naviguer à bord du Belem en 1999 et en 2000. Depuis j'ai émigré à Montréal et je vais avoir le bonheur de remonter à bord près de chez moi!! J'ai tellement hâte!!