10 heures. Douche.
11 heures. Repas. Moules farcies, escalopes et pâtes, tarte aux fraises.
12 heures. Quart. Barre au 350.
15 heures. Un stagiaire malade inquiète le commandant. Il joint par radio un médecin. “Brest le Conquet Radio, Brest le Conquet Radio, ici Belem, fox-trot, uniform, zoulou, whisky”. Le diagnostic semble impossible à distance pour l’instant, il est décidé de filer tout droit sur Belle-Île. Soit 40 heures de route à 7,5 nœuds (estimation temps d’arrivée, après-demain vers 7 heures). En raison de la vitesse (9 nœuds), le bateau se remet à tanguer fortement.
La météo est toujours aussi optimiste, encore des jours sans vent supérieur à 4-5.
Toujours mal aux dents, aspirine assez efficace. Un hélicoptère nous a croisés, sans doute des bâtiments militaires en exercice pas loin.
16 heures. Cours de barre (les feux, les priorités, etc.) par le second lieutenant. Le commandant vient nous informer que nous conduisons notre malade à l’hôpital de Lorient. Je ne pensais vraiment pas revoir Lorient si tôt.
19 heures. Repas. Suis de service.
21 heures. Dodo.
Vendredi 10 novembre.
0-4 heures. Quart. Route au 45. Golfe de Gascogne. Mer belle. Ciel couvert. Un peu froid (malgré mon gros pull, ma laine polaire et le coupe-vent). Secteur peu fréquenté. Un sous-marin nous suit pendant quelque temps.
7 heures 30. Temps couvert. Mer belle. Nous doublons un orage sur bâbord. Éclairs au loin. Il pleut. Un peu en retard sur les prévisions de route.
8 heures. Propreté. Étant du 0-4, j’en suis dispensé et je peux regarder mes camarades à l’ouvrage. 8 heures 20. La pluie se renforce. Nous sommes au milieu du golfe de Gascogne.
45°49 N - 6°45 W.
Il fait assez doux, mais comme il n’y a pas de thermomètre, je dirais au nez environ 15-16 ° C. Nous avançons à 9 nœuds. Aucun trafic dans les parages.
8 heures 35. Je vais dormir. Le bateau roule. Je monte voir. Juste une houle d’ouest. Je retourne me coucher.
11 heures. Repas. Pâté, saucisson, calamars et riz, éclair au chocolat.
12 heures. Je vais capeler le ciré car il pleut. De quart jusqu’à 16 heures. Dans le froid et la pluie, c’est assez pénible et le temps paraît long. Nous avons halé bas les voiles d’étais, les focs et le foc d’artimon. Les manœuvres froides et trempées esquintent les mains.
16 heures. DOUCHE!
16 heures 45. Avec le roulis et l’eau savonneuse, la douche peut rapidement devenir un exercice acrobatique et périlleux. Mais on se sent tellement mieux après que l’on est prêt à supporter quelques coups et glissades. Il paraît que le commandant donne actuellement un cours sur le sextant, avec le temps qu’il fait, cela doit rester bien théorique.
17 heures. La pluie a cessé. Le soleil fait une courte apparition. Visite guidée par le chef de la salle des machines, ses deux moteurs, ses trois compresseurs, l’osmoseur, les tableaux électriques, le coqueron arrière, puis la cambuse avec les 4 caisses à eau, et la cale centrale avec les 2 caisses à eau usée et les 4 caisses de gazole. Emplanture du grand mât avec les coins, gueuzes du lest.
19 heures. Potage aux poireaux, poulet, haricots verts.
20 heures 30. Bannette bien méritée.
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